Archives de catégorie : Carrière

Il y a de l’urgent dans l’air

Vous avez été très nombreux à mandater le SNALC pour vos recours à l’issue des mutations interdépartementales. Une fois encore, trop de collègues se voient contraints de rester une année de plus dans un département qu’ils espèrent quitter depuis longtemps. Pour certains, cela fait plus de cinq ans qu’ils sont privés de leur vie familiale. Cette situation est inacceptable.

Nous vivons une époque où les relations sociales sont au centre des préoccupations. L’impact grandissant d’Internet et des réseaux sociaux, l’émergence de l’intelligence artificielle menaçant les interactions humaines et l’introduction de l’éducation aux relations affectives dans les écoles sont autant de signaux qui devraient alerter nos instances : ce système qui piège les collègues géographiquement n’est plus adapté. Il est difficile de concevoir que l’on puisse reprocher à un enseignant de ne pas tout mettre en œuvre pour placer chacun de ses élèves dans les meilleures conditions de réussite, alors que, parallèlement, l’Éducation nationale met à mal la santé mentale d’enfants d’enseignants, les séparant d’un de leurs parents, prisonniers d’un département pendant plusieurs années. Le mal-être familial et affectif de ces enfants nuit incontestablement à leur réussite scolaire.

La situation s’aggrave d’année en année. La problématique des mutations engendre des conséquences en cascade. Plus il est difficile de quitter un département, plus la réputation dudit département s’en trouve affectée. En conséquence, moins de personnes souhaitent y être affectées, ce qui aggrave les déficits en personnel et renforce le blocage des mutations. Un cercle vicieux. Cette impasse pousse de nombreux collègues à envisager, au mieux, des alternatives professionnelles : disponibilité, détachement ou, dans les cas les plus extrêmes, des solutions plus drastiques comme la démission, souvent à contrecœur et par dégoût. Ce problème de mobilité contribue à la perte d’attractivité du métier.

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Avril 2026 : combien vais-je payer pour la protection sociale complémentaire en santé ?

Le SNALC continue de vous informer sur la protection sociale complémentaire à l’Éducation nationale. Le montant de la cotisation d’équilibre est estimé à 75,40 € par agent actif : il s’agit de la cotisation moyenne permettant au régime d’être à l’équilibre, dont 50 % seront pris en charge par notre employeur. Sur cette base, comment votre cotisation individuelle va-t-elle être calculée ?

Rappelons que la cotisation individuelle ne sera modulée ni en fonction de l’âge ni de l’état de santé de l’agent, mais que 30 % en moyenne le seront en fonction de sa rémunération. Or, certains éléments manquent encore pour estimer de manière certaine les cotisations, et notamment la rémunération moyenne de l’ensemble des agents à prendre en compte.

Dans les estimations actuelles, cette rémunération moyenne se situe à 2 800 € environ de salaire brut : avec un traitement inférieur, le montant de la cotisation serait inférieur à la cotisation d’équilibre et avec un salaire supérieur (avec un plafonnement de 3 925 € actuellement), il serait supérieur.

Par ailleurs, le reste de la part individuelle de la cotisation s’élèvera forfaitairement à 20 % de la cotisation d’équilibre. Enfin, chaque agent actif payera également une cotisation additionnelle permettant de de financer un fonds d’accompagnement social (2 %) et un fonds d’aide aux retraités (3 %).

Afin d’estimer ce que vous allez devoir payer sur la partie socle, obligatoire, voici quelques exemples concrets, sur la base du traitement indiciaire (sans primes ni indemnités).

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L’épargne retraite

La retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP) existe depuis le 1er janvier 2005. Toutefois, le montant du capital ou de la rente viagère peut ne pas suffire. C’est pourquoi un fonctionnaire peut souscrire à d’autres types de retraite, mais facultatifs.

Il vaut mieux alors commencer ces plans aussi jeune que possible : on pourra souscrire de petites sommes quitte à les augmenter au fur à et à mesure que l’on monte en grade et en échelons. Car ces plans sont évolutifs.

  • La RAFP est obligatoire, mais de faible rendement. Depuis le 1er janvier 2005, l’État prélève 5 % sur tout ce qui n’est pas le traitement : HSA, HSE, indemnités, heures de colles, heures faites dans l’enseignement supérieur, etc. Attention aux heures accomplies dans des lycées qui ne dépendent pas de l’Éducation nationale (lycées militaires, maritimes, agricoles…) qui ne pensent pas toujours à faire ces prélèvements. Il faut donc s’intéresser de près à ses bulletins de salaire et ne pas hésiter à entamer les démarches qui prendront en compte ces versements. Les sommes ainsi prélevées sont transformées en points dont la valeur d’acquisition est actuellement de 1,439 € pour un point et la valeur de service de 0,05593 € pour un point. À la veille de la retraite, si l’on a accumulé moins de 5 125 points, on a un capital ; si l’on a plus de 5125 points, on a une rente viagère.
  • Le PER ou plan épargne retraite, a été créé par l’État. Les versements sont alors au choix de l’intéressé, et sont déductibles de vos revenus.
  • La PREFON a été créée par un groupe de fonctionnaires il y a plus de 60 ans. Là aussi, les versements, au choix de l’intéressé, peuvent varier au fur et à mesure que l’on avance en grade. Ils sont aussi déductibles de vos revenus.

Le SNALC ne privilégie aucun de ces plans, mais en ces temps où l’État menace de jour en jour de s’en prendre aux retraités, il est prudent de s’inquiéter de son avenir. Et s’il n’en privilégie aucun, le SNALC vous recommande d’en souscrire le plus tôt possible.