Archives de catégorie : Direction

Agenda social été 2020-2021, GT Directeur d’école du 21 juin 2021

Compte-rendu

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THÈME
  • État des lieux, mesures déjà adoptées et mesures à venir pour la rentre 2021
  • Décharges et revalorisation indemnitaire en 2022
  • Autorité décisionnelle et fonctionnelle, délégation de compétences, autonomie
L’ESSENTIEL
  • Des propositions de décharges, soumises à des arbitrages budgétaires (PLF 2022)
  • La pérennisation de l’indemnité de 450 euros, soumise à des arbitrages budgétaires (PLF 2022)
  • Une redéfinition des missions du directeur d‘école, prétexte à l’instauration de nouvelles missions, de nouvelles responsabilités et d’une autorité hiérarchique
  • L’autonomie d’organisation des 108 heures reste à définir, avec possibilité de fourchettes d’horaires plutôt que des volumes d’horaires fixes
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Management : évolution du métier de directeur d’école

«Management », ce fut l’un des premiers mots prononcés par Madame la députée RILHAC lors de notre première rencontre en 2019 dans le cadre d’une mission flash qui lui avait été confiée sur l’évolution du métier de directeur d’école. Le SNALC avait alors immédiatement et clairement affiché son opposition à la notion de management pour l’école.

Les fervents défenseurs du statut du directeur aiment à rappeler que par définition le directeur dirige et que les missions qu’il exerce s’inscrivent pleinement dans un emploi qui nécessiterait un cadre bien défini, ce que le SNALC ne peut réfuter. Mais pour beaucoup d’entre nous, les mots tels que « directeur », « chef d’établissement », « supérieur hiérarchique », ou encore « statut », « missions », « fonctions », « emploi » ou « management », ne sont que des mots relevant des mêmes champs lexicaux. Et si on s’arrête au sens premier de ces mots, utiliser l’un ou l’autre ne changera rien aux missions, aux difficultés et aux problématiques quotidiennes rencontrées par les directeurs et directrices d’école.

Mais derrière chaque mot se trouvent des réalités idéologiques, politiques et juridiques. Voilà où réside tout l’intérêt de discuter en haut lieu de la pertinence de mots qui, employés dans un article de texte de loi, pourraient imposer à court ou moyen terme des changements considérables dans le fonctionnement de l’École. La loi RILHAC, proposée en juin 2019 dans sa première mouture, avait suscité bon nombre d’amendements par les syndicats dont le SNALC qui avait malgré tout accueilli avec soulagement l’absence du mot statut. Cependant, dans la toute dernière version de mars 2021, le SNALC déplore le maintien, l’ajout ou la disparition de certains mots laissant la porte ouverte à de possibles répercussions négatives. Rien n’est encore fait mais ces modifications n’augurent rien de bon pour l’avenir de l’École.

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Loi RILHAC, une atteinte à la spécificité de notre école primaire

À quoi bon demander leur avis aux directeurs d’école dans une enquête nationale en décembre 2019, si au final personne n’en tient compte ? A quoi bon réunir sans cesse les organisations syndicales sous prétexte de dialogue social si leurs remontées et revendications sur la direction d’école sont comme jetées aux oubliettes en un vote au Sénat le 10 mars 2021 ? A quoi bon prétendre redéfinir la direction d’école dans un Grenelle de l’Education coûteux et pompeux si c’est pour en conclure ce que le ministre de l’Education nationale et la majorité politique en place veulent déjà, c’est-à-dire le management?
Tout comme pour les questions sanitaires, le SNALC ose l’écrire : on se moque de nous !

Le Sénat, par son vote de la proposition de loi RILHAC, est venu remettre en question le fonctionnement caractéristique et essentiel de notre école. L’article 1, instaurant une « autorité fonctionnelle » du directeur d’école, tout en supprimant le passage indiquant qu’il n’est pas « le supérieur hiérarchique sur ses collègues », porte atteinte à une chose presque sacrée à laquelle il ne faut pas toucher : le subtil équilibre de notre école reposant sur un fonctionnement spécifique entre pairs. Dans une école primaire exercent des adjoints d’enseignement dont l’un d’eux est directeur d’école ou assume la direction de l’école lorsque le directeur est absent. La direction d’une école est occupée par un professeur des écoles parmi des professeurs des écoles. La moindre notion d’autorité – et encore plus avec la délégation de « l’autorité académique » – impliquera implicitement une autorité hiérarchique et la fin du Primus inter pares.

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