Archives de catégorie : Ecole

Obligation vaccinale pour les élèves

En cette période hivernale propice aux grippes, gastro-entérites et autres « joyeusetés », le SNALC rappelle que la vaccination contre certaines maladies est obligatoire pour les élèves, comme le mentionne le décret n° 2018-42 du 25 janvier 2018. L’article L3111-2 du Code de la sante publique établit une liste de vaccins obligatoires contre onze maladies.

C’est au directeur de vérifier le carnet de santé du futur élève au moment de son admission à l’école, mais que faire en cas d’enfant non vacciné ou de refus parental ?

Lorsque les vaccinations obligatoires n’ont pas été réalisées, on peut procéder à une admission provisoire dans ONDE pour une durée de 3 mois afin de laisser le temps aux parents d’engager les démarches nécessaires. En cas de défaut persistant, l’école est juridiquement en droit d’exclure l’enfant de la structure scolaire, aussi longtemps que la situation vaccinale ne sera pas clarifiée.

Cependant, cette disposition est en contradiction avec l’instruction obligatoire d’un enfant puisque le refus de vaccination ne peut légitimer une scolarisation à domicile. Ainsi, devant l’impossibilité d’exclure effectivement un élève, le SNALC conseille aux directeurs concernés de contacter l’IEN pour signaler la situation et engager des démarches plus contraignantes (lettre recommandée, information préoccupante, signalement).

Une fois de plus, c’est au directeur de pallier une pénurie puisque les médecins scolaires ont presque disparu dans de nombreux départements. Les quelques-uns qui restent, submergés par toujours plus de missions, ont quasiment renoncé à poursuivre un travail de vérification et de prévention auprès des élèves. Les plus anciens d’entre nous se souviennent sans doute d’avoir fait la queue dans le couloir, lorsqu’ils étaient élèves, pour voir le docteur. Pourquoi n’est-ce plus le cas aujourd’hui ?

Le SNALC réclame une embauche massive de médecins scolaires et de médecins de prévention pour les personnels ainsi qu’une définition claire de leurs missions et de leur champ d’action. La réussite scolaire d’un enfant passe aussi par une sécurisation de sa santé

Évaluations d’école : compte rendu du SNALC du 13 décembre 2023

Audience multilatérale du 13 décembre 2023
Compte rendu du SNALC

Audience demandée par un courrier commun de cinq des sept organisations représentatives, dont le SNALC.

Le ministère rappelle le cadre de la loi. Le Conseil d’Évaluation de l’École entend le caractère chronophage des évaluations, mais indique qu’il faut le « lisser sur cinq années », puisque les évaluations ont lieu tous les cinq ans. Il indique qu’il convient d’anticiper et de s’organiser sur cinq ans. Le cadre des évaluations du second degré a déjà été ajusté puisque la démarche y a commencé plus tôt ; cela pourra être fait dans le premier degré. Il se propose de prolonger l’échange avec nous. Le ministère nous propose également la fameuse notion de « partage des bonnes pratiques ».

  • la charge de travail créée par ces évaluations d’école, qui est loin d’être prise en compte par l’institution ;
  • le manque complet d’intérêt de ces évaluations pour les collègues : elle ne servent à rien !
  • la façon dont ces évaluations placent d’autres acteurs (notamment les parents) en position de clients de l’école ;
  • l’ajout de nouvelles missions et charges de travail pour les directions d’école, alors qu’on leur avait promis un allègement ;
  • les tensions potentielles avec la hiérarchie, quand bien même ce n’est pas l’IEN de la circonscription qui pratique l’évaluation externe ;
  • sa demande d’abandon de ces évaluations d’école, ou, à défaut, la demande de les organiser uniquement sur la base du volontariat.
  • La vision idyllique que le conseil d’évaluation de l’école nous propose des évaluations ayant eu lieu dans le second degré : la réalité est toute autre.
Lire la suite

Choc des savoirs : des propositions à suivre

Le SNALC accueille avec intérêt les annonces faites par le Ministre de l’Éducation nationale ce jour. Alors que l’enquête PISA vient confirmer le diagnostic du SNALC sur l’état du système éducatif français et sur les mauvaises conditions dans lesquelles il place ses personnels, le « choc des savoirs » annoncé par Gabriel Attal tranche avec la soupe que le ministère avait l’habitude de nous servir.

Pour le SNALC, mettre en œuvre des groupes à effectifs réduits, revenir à des programmes annuels à l’école et au collège, redonner un pouvoir de décision aux professionnels que nous sommes et prévoir une propédeutique à l’entrée au lycée pour les élèves n’ayant pas obtenu le brevet sont des mesures qui correspondent à des attentes majoritaires de la profession et à des demandes du SNALC. Notre organisation a pu le mesurer dans son enquête récente, à laquelle plus de 10 000 collègues ont répondu. De même, notre projet de collège modulaire, qui fête ses 10 ans, a visiblement été lu pour la première fois par notre administration.

Le SNALC étudiera dans le détail chacune des annonces, certaines (utilisation de l’IA, imposition de manuels…) étant plus discutables. Il rappelle que le ministère doit marcher sur deux jambes, et que les mesures pédagogiques ne fonctionneront qu’avec un métier attractif, donc des personnels reconnus et nettement mieux rémunérés. De même, il faut revenir sur les suppressions de postes du projet de loi de finances, le ministre annonçant au contraire des créations de postes dans son courrier. Enfin, beaucoup de choses se joueront à la mise en œuvre : notre administration est souvent coutumière de transformer les belles idées en actes moins reluisants.

Le SNALC continuera donc de porter les revendications clairement majoritaires de la profession. Il veillera au grain pour que les nombreuses mesures positives dont les professeurs ont eu la primeur – ce respect-là n’est pas coutume rue de Grenelle – se concrétisent par des actes qui le soient tout autant.