Depuis quelques années, les dotations de l’État allouées aux mairies se réduisent et les charges des communes augmentent sans cesse. Dans ce contexte économique, certains acteurs politiques ont accueilli avec enthousiasme le rapport Duran (rapport sur la mise en œuvre des conventions de ruralité par le sénateur Alain Duran, mai 2016) qui préconise la construction de «pôles enfance» en lieu et place des Regroupements Pédagogiques Intercommunaux (RPI). Ces derniers ont été instaurés dans les années 2000 pour prétendument maintenir les écoles dans les villages : on gardait un niveau ou un cycle par village, ce qui obligeait souvent les parents ayant plusieurs enfants à les scolariser dans des écoles différentes. Ces dispositifs ont en fait souvent facilité les suppressions de postes puisque les effectifs des différentes écoles d’un même RPI se trouvaient fusionnés comme s’il n’y avait qu’une école unique. C’est ainsi que dans les Pyrénées Orientales par exemple il y a eu plus de quarante postes supprimés dans la trentaine d’écoles rurales du secteur de Cerdagne Capcir.
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Archives de catégorie : Ecole
Les violences et les incivilités : les signes d’une école élémentaire négligée
Dans le premier degré, les incivilités et les écarts de conduite des élèves sont généralement minimes mais ils sont souvent les prémices d’agissements bien plus répréhensibles quelques années plus tard.
Au SNALC, nous pensons que la transmission des savoirs est le rôle premier de l’École. Nous ne pouvons cependant pas nier l’impact et le rôle de l’enseignant en élémentaire et en maternelle dans l’éducation à la vie en société, même si l’éducation revient bien évidemment avant tout aux parents.
À l’école, l’enfant hors du contexte familial a un comportement qui reflète l’éducation qu’il a reçue. L’enseignant de maternelle doit réagir dès les premiers actes violents. En cas de négligence face aux petits débordements, l’élève considère très vite que les règles de l’école sont les mêmes qu’à la maison sans les parents, autrement dit : «tout est permis».
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Réforme du CAPPEI : point d’étape
Le 19 septembre dernier, un groupe de travail a débuté entre la DGRH(1), la DGESCO(2) et les organisations syndicales à propos de la réforme du CAPPEI. Cette réforme élaborée entre septembre 2016 et janvier 2017, à la va-vite, laissée en plan pour cause de sauve-qui- peut au précédent cabinet, pose de très nombreux problèmes. Ce groupe de travail doit permettre de résoudre les problèmes et les blocages posés par cette réforme.
Seul point positif, la possibilité pour les enseignants du premier et second degrés de suivre la même formation pour devenir enseignant spécialisé et postuler ensuite sur les postes spécifiques. Cette réforme, qui abaisse encore le volume horaire dévolu aux modules spécifiques, modifie l’examen (une seule séance de classe au lieu de deux mais une épreuve qui s’apparente à un certificat de conformité idéologique) et pose d’énormes problèmes de mouvement.
Laissés ainsi en plan par le cabinet précédent, nous sommes toujours, dix-huit mois après, dans un flou total sur de nombreux points, en particulier sur le mouvement. De plus, des problèmes spécifiques aux collègues PLP persistent. Le transitoire perdure et le flou artistique est de moins en moins artistique.
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