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CTM du 13 décembre 2022: déclaration du SNALC

Le SNALC tient à remercier l’ensemble des personnels qui l’ont soutenu lors de ces élections professionnelles. Malgré les problèmes techniques, malgré l’interface pénible, malgré un travail préparatoire que nous jugeons le plus mauvais qui ait jamais eu lieu depuis la mise en place du vote électronique, le SNALC accroît sa représentativité. Bien que la participation générale soit en baisse, le SNALC progresse en pourcentage et en nombre de voix, alors même qu’il se présentait pour la première fois sous son seul logo. Le SNALC n’a jamais été aussi fort.

La confiance témoignée nous oblige. Durant les quatre prochaines années, nous serons à l’écoute, non seulement pour apporter une aide individuelle, mais également pour prendre des positions fondées sur les attentes et les revendications des personnels.

Le SNALC prend l’engagement de défendre nos rémunérations, nos conditions de travail, notre système éducatif et nos retraites. Nous lutterons pour obtenir un rattrapage salarial pour tous. Nous nous battrons s’il le faut sur la future réforme du collège et continuerons le combat sur celle de la voie professionnelle. Nous n’abandonnerons pas sur le dossier du lycée général et technologique, sur celui des classes préparatoires, sur celui des PIAL et du statut des AESH. Nous poursuivrons nos interpellations sur l’école inclusive au rabais que nous subissons. Nous veillerons sur la charge de travail tant des directeurs d’école que des adjoints, ces derniers n’ayant pas à subir un échelon hiérarchique supplémentaire.

Malgré le retrait — en fait le report — du projet de texte sur l’indemnité de mission d’innovation pédagogique, le SNALC maintient que ce « travailler plus pour gagner pas grand chose de plus » est insultant. Soudoyer des enseignants pour les pousser à « innover » est éthiquement problématique, et consacrer l’innovation comme étant une mission permettant d’attribuer une valeur supérieure à un collègue par rapport à ses pairs est professionnellement indéfendable. Alors que nous allons changer d’instance de représentativité le mois prochain, le SNALC demande qu’on reparte sur de bonnes bases, et que ce projet de texte soit définitivement abandonné.

Le mot du président : des élections à l’épreuve du réel

Le ministère de l’Éducation nationale possède une particularité étonnante : il documente scientifiquement l’échec de sa politique.

On le constate une fois encore dans deux notes d’information publiées récemment par la DEPP (Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance). Ces enquêtes — de grande qualité — portent sur le temps de travail réel des professeurs ainsi que sur le bien-être de l’ensemble des personnels. Au vu des résultats développés, il faudrait plutôt parler de mal-être et de surcharge de travail.

Ainsi, le ministère dispose bien de tous les éléments de diagnostic et de bilan nécessaires pour établir des choix politiques en accord avec le réel. Et le réel dit clairement que l’idée d’un « pacte » en mode « travailler plus pour gagner plus » est complètement hors-sol. Il faut que le ministre arrête de sortir chaque jour devant un média différent des idées de missions supplémentaires à nous faire faire, avant de revenir dessus le lendemain en disant qu’il s’est mal exprimé. Parfois, une heure de silence vaut mieux qu’une déclaration organisée au débotté[1]. C’est pourquoi le SNALC demande que l’enveloppe prévue pour le pacte soit reversée dans celle qui sert pour la part inconditionnelle de la rémunération.

Le réel, c’est aussi la souffrance au travail de nombreux personnels, que le ministère doit prendre en compte. Dans l’organisation et le fonctionnement de l’école inclusive et des PIAL, par exemple. À ce sujet, l’interpellation par le SNALC des députés comme des services de Matignon a permis l’organisation d’une première réunion sur ce thème. Ce ne peut être qu’un point de départ, et l’on doit parvenir enfin à réunir l’ensemble des acteurs de l’inclusion autour de la même table, de façon régulière, afin de trouver des solutions aux difficultés grandissantes que connaissent les professeurs, les vies scolaires, les AESH, mais aussi les élèves inclus eux-mêmes et leurs familles. Car l’inclusion au rabais est aujourd’hui une cause majeure de souffrance chez nos collègues, et ce vécu doit être connu et pris en compte par les autres acteurs.

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CTM du 26 octobre 2022: déclaration du SNALC

Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration,
Mesdames et Messieurs les membres élus du comité,

Le SNALC tient à revenir sur les deux notes d’information publiées récemment par la DEPP (Direction de l’Evaluation, de la Prospective et de la Performance). Ces enquêtes — de grande qualité — portent sur le temps de travail réel des professeurs ainsi que sur le bien-être de l’ensemble des personnels. Au vu des résultats développés, il faudrait plutôt parler de mal-être et de surcharge de travail.

Le SNALC rappelle donc que le ministère dispose bien de tous les éléments de diagnostic et de bilan nécessaires pour établir des choix politiques en accord avec le réel. Et le réel vous dit clairement que l’idée d’un « pacte » en mode « travailler plus pour gagner plus » est complètement hors-sol. Nous souhaiterions que le ministre arrête de sortir chaque jour devant un média différent des idées de missions supplémentaires à nous faire faire, avant de revenir dessus le lendemain en disant qu’il s’est mal exprimé. Parfois, une heure de silence vaut mieux qu’une déclaration organisée au débotté (1). C’est pourquoi le SNALC demande que l’enveloppe prévue pour le pacte soit reversée dans celle qui sert pour la part inconditionnelle de la rémunération.

Le réel, c’est aussi la souffrance au travail de nombreux personnels, que le ministère doit prendre en compte. Dans l’organisation et le fonctionnement de l’école inclusive et des PIAL, par exemple. À ce sujet, le SNALC demande à ce que la réunion d’hier sur ce thème ait une suite, et que l’on parvienne enfin à réunir l’ensemble des acteurs de l’inclusion autour de la même table, de façon régulière, afin de trouver des solutions aux difficultés grandissantes que connaissent les professeurs, les vies scolaires, les AESH, mais aussi les élèves inclus eux-mêmes et leurs familles. Car l’inclusion au rabais est aujourd’hui une cause majeure de souffrance chez nos collègues, et ce vécu doit être connu et pris en compte par les autres acteurs.

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