Archives de catégorie : Snalc

Fusions : reculer pour mieux sauter dans le vide ?

Le 9 mai 2018, le rapport de l’Inspection générale recommandant de passer à 13 académies était présenté aux syndicats représentatifs, dont le SNALC. Si la fusion totale n’a pas eu lieu — sauf en Normandie — les intentions demeurent intactes.

On ne peut pas dire à l’époque que le ministère ait avancé masqué. Il suffisait d’écouter le rapporteur pour bien comprendre que le projet de fusion était ficelé et prêt à la mise en œuvre. L’expérimentation (catastrophique) de Caen et Rouen ? «On reste encore sur 2 académies». Les régions académiques ? «On n’a plus beaucoup de choses à en attendre». Et puis, de toute façon, «la proximité, ce n’est pas forcément un rectorat près des gens». Le rapporteur était catégorique : pour Bourgogne-Franche-Comté, Hauts de France, PACA et Normandie, « L’évolution vers la fusion et vers une académie unique ne devrait pas poser de difficulté». L’analyse du SNALC et des personnels concernés sur la Normandie est quelque peu différente…

Le rapporteur allait même plus loin, posant la question des concours à recrutement académique, arguant que la fusion ne pouvait plus attendre, ou encore qu’un préfet ne pouvait décemment pas travailler avec deux ou trois recteurs différents, le pauvre. Heureusement qu’on pense en priorité aux difficultés d’« interlocution » des préfets, et tant pis pour les personnels de l’Éducation nationale, qui ne viennent qu’après.
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Le mot du président : 2020, année folle

Réforme des retraites, mise en œuvre de la loi fonction publique, réforme des trois voies du lycée, fusion des académies de Caen et de Rouen et rapprochement des autres… L’année 2020 promet d’être complètement folle.

2019 s’est achevée par un mouvement social de grande ampleur ; 2020 reprend le flambeau. Au moment où j’écris ces lignes, la mobilisation du 9 janvier promet d’être encore très suivie dans l’Éducation nationale. Il faut dire que rien n’est clair. Les «cas-types» d’enseignants sortis à la va vite n’ont aucun sens. La future revalorisation est qualifiée d’«historique» — c’est historiquement la plus interminable, vu qu’elle devrait s’achever vers 2037 (!) — mais impossible de savoir en quoi elle consiste. Six mois de négociations sont prévus, pour avoir le temps de «tout mettre sur la table», là où le SNALC demande au contraire qu’il n’y ait pas de contreparties. Autant dire que nous ne sommes pas confiants : les personnels de l’Éducation nationale vont-ils être les seuls à qui l’on impose une modification de leur métier pour pouvoir toucher une retraite décente ?
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