Et pendant ce temps…

Rendez-vous de carrière : ne pas louper le coche

La visite en classe

Depuis la mise en place du PPCR, il y a bien peu d’occasions de prétendre à une accélération de passage d’échelons, les inspections ayant été supprimées. Les cadences de l’ancienneté, du choix et du grand choix n’ont plus cours et seules demeurent les accélérations éventuelles d’un an aux 6ème et 8ème échelons (pour seulement 30% des professeurs évalués), de même que le changement de grade pour la hors-classe (visite au 9ème échelon à 2 ans d’ancienneté dans l’échelon).
Le SNALC vous conseille de soigner la rédaction du document de référence de l’entretien afin d’obtenir l’appréciation littérale la plus favorable possible de votre IEN. De même, il vous faudra lors de la visite de votre inspecteur veiller à mettre en avant les compétences dans lesquelles vous excellez, sans oublier de montrer votre capacité à vous remettre en question.

L’appréciation du DASEN

Pour celles et ceux qui ont été visités l’an passé, l’appréciation finale délivrée par le DASEN est consultable entre le 15 septembre et le 15 octobre. Vous pourrez alors éventuellement, à partir de sa réception, la contester si elle ne vous semble pas refléter votre investissement et votre degré d’expertise. Un recours est possible dans un délai de 30 jours. Nos adhérents peuvent nous solliciter pour les guider au sein de toutes ces étapes.

Une belle part pour les uns, des miettes pour les autres !

Dans ce contexte de crise économique bien peu propice à ce genre d’annonce, le Ministre a néanmoins promis une revalorisation des enseignants : « On a besoin de revalorisation. Je l’ai beaucoup dit depuis 3 ans ».

Oui mais pour qui ? C’est là où le bât blesse : les 500 millions du budget 2021, depuis réduits à 400, prévus pour la revalorisation des enseignants seront alloués à l’augmentation « des plus jeunes des professeurs ». Une fois n’est pas coutume, on a droit à un cache-misère de début de carrière alors que les enseignants déjà dans le métier n’auront que des miettes. « Un professeur qui commence aujourd’hui gagne 1 600 euros mensuels. Ce n’est pas assez et ce que nous voulons dès l’année prochaine, c’est qu’il puisse avoir entre 70 et 90 euros nets par mois supplémentaires ».

Et les enseignants ayant plus d’ancienneté ? Oubliés ? Ignorés ? C’est inacceptable et ça ne servira que l’outil statistique pour prouver qu’il n’y a pas de trop bas salaires. Car ils seront tous « tout juste moyens » et l’investissement sur l’ensemble de la carrière ne sera, dans cette perspective, jamais réellement récompensé. La profession stagnera dans des niveaux de rémunérations tout juste acceptables. Ce nivellement, lui, ne l’est pas.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *