Liberté pédagogique : la pierre angulaire à restaurer

Dossier complet paru dans la quinzaine universitaire de février 2020
  • Notre liberté pédagogique est menacée
  • De quoi « liberté pédagogique » est-il le nom ?
  • De l’importance de respecter notre liberté pédagogique
  • Liberté pédagogique au collège, au lycée…
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Liberté pédagogique et premier degré

L’enseignant est libre de choisir les supports et outils qu’il juge nécessaires tant qu’il respecte les programmes et instructions officielles. Dans la réalité, on sait comment les IEN font pression, parfois de façon délirante, pour imposer leurs préférences ou les modes du moment. Ainsi, certains fichiers ou certaines méthodes sont très répandus sans que cela corresponde à un libre choix des collègues. Il s’agit plutôt d’une concession pour ne pas être dans le viseur de la hiérarchie.

On pense tout particulièrement aux méthodes de lecture, à une époque aujourd’hui heureusement presque révolue, où une méthode par alpha-syllabique posait immédiatement problème ou plus récemment la quasi-obligation d’utiliser les outils Ermel, au moins pour la résolution de problèmes, faute de quoi on risquait de s’attirer les foudres divines. Il est cocasse à l’inverse, de constater que quand un support populaire mais décrié par les inspecteurs et formateurs (comme Picbille en mathématiques en cycle 2) voit son auteur promu, la critique disparaît…

Or, le cadre est le suivant : tant que les programmes et les textes sont respectés, le professeur est libre de ses choix de manuels, de supports, d’outils. Il est donc plus que temps de ne pas se laisser intimider par les oukases de ceux qui fuient les classes pour mieux jouer la police pédagogique auprès de leurs anciens collègues. Il faut pouvoir justifier de ses choix en les reliant aux programmes et attendus de fin de cycle, meilleure défense possible et ne pas se laisser impressionner par ceux qui ont fui le terrain pour jouer les inspecteurs des travaux finis.

Mais attention, notre hiérarchie a la parade. Jamais elle n’écrit noir sur blanc que c’est le choix d’une méthode qui cause la sanction (auquel cas elle donne la preuve qui permet de contester). Ce sont des formules alambiquées et générales, vaseuses et approximatives, qui permettent de justifier un reproche sans avoir l’air de toucher à la liberté pédagogique. Il nous incombe à tous de défendre cette liberté sous peine que chacun perde le sens du métier. Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux…

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