B comme… boniments

Si un an tout juste après le premier confinement, nous y voyons un peu plus clair, c’est malheureusement uniquement parce que les jours rallongent avec l’arrivée du printemps. En ce qui concerne l’épidémie, l’heure des beaux jours n’a pas encore sonné…

En mars 2021, la situation sanitaire suscite toujours à l’école plus qu’ailleurs de nombreuses inquiétudes comme nous le montrent les nombreux témoignages que le SNALC reçoit sur le sujet.

Les enseignants de la zone B, les derniers à partir en vacances d’hiver, ont vu dans le Nord comme dans le Sud de nombreuses classes et écoles contaminées déclarées clusters, qui ont demandé en vain le droit de fermer sans attendre les vacances. En vain car le ministre s’est voulu comme toujours rassurant en réaffirmant à la mi-février que le virus ne circulait pas beaucoup dans les écoles et que c’étaient les périodes des vacances qui en facilitaient la propagation. Ce qui nous a inquiété n’était pas tant le discours rassurant de Monsieur Blanquer mais plutôt la découverte de l’intelligence particulière du variant anglais qui, pour contredire le ministre, a préféré s’attaquer en priorité à la zone « B » comme « Britannique » ou « Bobard » très certainement.

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Note du CSP sur les programmes de maternelle : est-ce bien sérieux ?

La note d’analyse et de propositions par le CSP (Conseil Supérieur des Programmes) relative aux programmes de maternelle laisse transparaître une infantilisation et une vulgarisation à notre égard qui ne peuvent laisser le SNALC indifférent. Ce texte peut même parfois paraître insultant, semblant plutôt s’adresser à des néophytes, pour ne pas dire à l’opinion publique, qu’aux professeurs des écoles.
Une fois de plus, nous voyons là un outil de communication à la terminologie dérangeante plus qu’un document d’aide au travail pour les professionnels que nous sommes.

Les neurosciences pour nous prendre de haut

En essayant de donner leurs lettres de noblesse aux « chercheurs » du ministère, ou de faire leur publicité, il faudrait veiller à ne pas oublier les enseignants, qui n’ont nul besoin d’être éblouis par un verbiage infructueux. Se cacher derrière les sciences pour justifier un amoindrissement de notre liberté pédagogique tend une fois de plus à dresser une barrière entre ceux qui « savent » (les chercheurs en sciences de l’éducation, neurosciences, etc.) et ceux qui officient (les professeurs des écoles). Pourtant, qui se démène chaque jour pour faire avancer et progresser les élèves, générations après générations ? Certainement pas les « penseurs » de l’école mais plutôt ses acteurs.

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EPS sous COVID : quand les gestes barrières compliquent la pratique

Les professeurs des écoles n’ont pas attendu que leur ministre devienne ministre des sports, ni ses récentes gesticulations, ni sa promotion de 30 minutes par jour d’activité physique, pour accorder de l’importance à l’EPS. A l’école primaire, cet enseignement basé sur un projet pédagogique, et sur la notion de motricité en maternelle, est indispensable et déjà quotidien au cycle 1.

Cependant, les activités physiques et sportives en intérieur sont désormais interdites. Certains le regrettent mais de nombreux professeurs, très mal protégés et évoluant dans un milieu où les gestes barrières et les règles sanitaires sont plus que difficilement applicables, ont accueilli la nouvelle avec soulagement.

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Syndicat enseignant