Le mot du président : personnels : vers l’école de la défiance ?

Tout n’avait pourtant pas si mal commencé : aménagements de la réforme du collège (insuffisants mais bienvenus), retour massif à la semaine de 4 jours (comme demandé par le SNALC, et par les personnels depuis 2012), conseil supérieur des programmes revenu à la raison… les signaux étaient positifs dans le domaine pédagogique.

Mais toutes ces petites avancées, soutenues par le SNALC car allant dans le sens des collègues, sont aujourd’hui à mettre en perspective avec ce qui s’annonce sur le plan des ressources humaines. Et autant le dire clairement : c’est une attaque sans précédent contre nos statuts, nos conditions de travail et nos droits qui se prépare. Une attaque contre tous les professeurs, tous les personnels de l’Éducation nationale, tous les fonctionnaires.

Nous avons eu droit à une réforme du lycée qui accroît les guerres internes en établissement, déstructure les enseignements scientifiques et diminue drastiquement les horaires de la quasi totalité des séries de la voie technologique. Dans la voie professionnelle, ça s’annonce plus mal encore avec des secondes plus indifférenciées et une entrée en force de l’apprentissage dans tous les LP. S’ajoute à cela un rapport de l’Inspection générale qui propose tout simplement la fusion de l’ensemble des académies se trouvant dans la même région. Et enfin le clou du spectacle : un cadre de négociation déjà très détaillé du Ministère de la fonction publique qui envisage purement et simplement de supprimer le paritarisme (!).
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Portable à l’école : des députés déconnectés

Le SNALC dénonce le projet de loi sur l’interdiction du téléphone portable dans les écoles et collèges(1) tel que présenté en première lecture à l’Assemblée nationale. Nous sommes ici loin de l’objectif annoncé par le ministre, qui était d’interdire l’usage du téléphone.

Ce projet, s’il est adopté en l’état, autorisera l’utilisation du téléphone portable au sein des établissements pour un usage pédagogique, mais sans préciser le cadre et sans que l’autorisation préalable de l’enseignant ne soit requise.

Pire, cette autorisation du téléphone sera valable dans d’autres cadres et lieux, selon le bon vouloir des établissements. Quel est l’intérêt de vouloir mettre en place une loi pour tous sans donner un cadrage national en faisant, de surcroît, peser une lourde responsabilité sur les écoles et collèges à travers leurs règlements intérieurs ? Cela laisse croire à l’impossibilité d’une règle commune à l’Éducation nationale. Or, pour le SNALC, l’Éducation nationale a justement besoin de règles communes.
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Syndicat enseignant