Uné évolution possible : la preuve par le premier degré
Durant des années, les professeurs des écoles devaient évaluer des compétences selon les termes suivants : « non acquis », « en cours d’acquisition », « acquis » voire audelà. En maternelle, on est allé encore plus loin, en n’indiquant que les compétences acquises dans le carnet de suivi des apprentissages et un niveau de réussite pour des « acquis scolaires » en fin de grande section.
Ainsi, aux élèves les plus jeunes, et à leurs parents, l’institution ment par omission. Et prétendre par la suite en élémentaire qu’une compétence est acquise sur la base d’une évaluation revient à mélanger compétence et performance et à laisser croire qu’une occurrence de réussite vaut maîtrise.
C’était là le moindre défaut d’un système qui a, depuis, été quelque peu corrigé. En effet, ces dernières années, les compétences ont été remplacées par un positionnement sur des objectifs d’apprentissage à atteindre (LSU). La nuance peut sembler ténue. Mais elle a son importance. En premier lieu, elle gomme un mensonge en ne gravant pas une maîtrise dans le marbre. Mais surtout, elle permet de ne pas maintenir le focus uniquement sur les compétences. Ainsi, les professeurs peuvent évaluer l’apprentissage et la maîtrise des savoirs. Ce n’est pas une mince affaire. Plusieurs cohortes n’ont pas eu la chance d’y avoir droit et le résultat est évident lorsqu’ils arrivent au collège puis au lycée.
Lire la suiteMouvement intra-départemental 2023 dans le premier degré
Avec, en 2020, l’arrivée du logiciel MVT1D régissant le mouvement intra-départemental des professeurs des écoles, ces derniers ont eu des raisons de s’inquiéter. En effet, jusqu’alors, le regard croisé des organisations syndicales qui pouvaient vérifier et faire corriger les barèmes, de même que les chaînes d’affectation lors des CAPD était rassurant. Désormais, plus aucun syndicat n’a à sa disposition les documents de travail qui permettaient de signaler des erreurs de barème, de priorités et de bonifications en amont des affectations. Si erreurs il y a, elles sont premièrement très difficiles à déceler par absence (voulue) de transparence et deuxièmement, elles ne donnent pas pleinement droit à réparation puisque les compensations obtenues ne sont jamais à la hauteur du préjudice (le mouvement ne pouvant pas être intégralement modifié une fois qu’il est terminé).
Les textes
La mobilité des personnels enseignants du premier degré est régie par les Lignes Directrices de Gestion (LDG) relatives à la mobilité, parues au BO spécial n°6 du 28 octobre 2021. Chaque département possède sa propre circulaire mouvement intra-départemental, s’appuyant sur les LDG. Un certain nombre de critères comme le barème, le nombre et le type de vœux ou le calendrier obéissent à des déclinaisons départementales. Les informations qui suivent sont donc indicatives et générales. Il est impératif de se référer à la circulaire mouvement de son département d’origine/ actuel ou de son département d’accueil à la rentrée scolaire suivante, en cas de mutation interdépartementale, avant d’émettre des vœux.
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