Le SNALC, qui était prêt à s’inscrire dans une démarche de négociation, est extrêmement déçu au sortir de la première réunion PPCR sur les grilles indiciaires qui s’est tenue le 16 juin : les nouvelles grilles ne sont pas en mesure d’apporter aux professeurs la revalorisation, financière et morale, qu’ils espéraient.

L’administration n’a pu que se livrer devant nous à un exercice contraint, avec des indices terminaux bloqués et des marges de manœuvre très limitées à chaque échelon. Les progressions indiciaires proposées sont donc faibles, et les agrégés sont encore une fois désavantagés par rapport aux autres corps.

Cerise sur le gâteau, le Ministère profite même de sa prétendue revalorisation pour faire des économies sur le dos des biadmissibles à l’agrégation : il est en effet prévu que cette catégorie entrerait en extinction à partir de 2017.

En outre, l’examen de la revalorisation des professeurs de chaire supérieure serait reporté à l’automne, avec celui des maîtres de conférences et des chercheurs du Supérieur : le SNALC s’est vivement insurgé contre cette anomalie, première étape manifeste d’un plan visant à faire passer les CPGE sous la coupe des Universités.

Le SNALC rappelle sa demande d’une vraie revalorisation, transparente et ambitieuse afin d’attirer les bons étudiants dans les métiers de l’enseignement. Il réclame notamment dans cette perspective que les professeurs agrégés et de chaire supérieure puissent achever leur carrière à la hors échelle B bis.

À l’heure actuelle, il n’est dès lors pas d’autre moyen pour peser sur les négociations du PPCR et faire plier le gouvernement que de faire la grève des surveillances du bac et des surveillances et corrections du DNB pour lesquelles le SNALC a déposé un préavis allant du 15 juin au 5 juillet.