La souffrance au travail : parlons-en !

Aujourd’hui, combien d’enseignants se sentent démotivés, abattus, déconsidérés et non reconnus ? Combien de jeunes enseignants à peine titularisés se posent déjà la question de changer de métier ?

Les causes sont profondes et solidement ancrées.

Le manque de reconnaissance de la société. Souvent stigmatisés comme des « planqués », « toujours en vacances » qui travaillent seulement 27 heures par semaine, les préparations et les corrections étant ignorées ou niées.

La posture sacralisée du maître d’école, l’INSTITUTEUR, a disparu. Les parents remettent de plus en plus en cause le discours et les aptitudes du professeur d’école (terme encore largement inconnu du grand public), discutent les sanctions, questionnent les évaluations. L’école a beaucoup ouvert ses portes à ce qu’on a appelé « les partenaires de l’école » au point peut-être d’avoir du mal à en gérer les limites.

Lassés et dégoûtés par l’image que leur renvoie la société, exerçant un métier dévalorisé, mal payé avec toujours plus de demandes et d’exigences de l’institution, nombre de collègues ne sont pas à l’abri de vivre un burnout (épuisement professionnel).

L’institution qui est censée nous défendre, nous motiver et nous aider, au lieu de cela nous accable :

  • Nouveaux programmes
  • Nouvelles évaluations
  • Nouvelles directives
  • Toujours plus de paperasses
  • Les nombreux sigles changeant sans cesse (PPRE, PAI , TAP, APC,…) la liste est longue
  • Accumulation des réunions : conseils de cycle, de maîtres, d’école, concertations…
  • Toujours plus d’écrits dans les préparations, le cahier journal, le bilan journalier, les progressions, les programmations, la conception de projets…
  • Consignes de sécurité et tous les documents qui vont avec (PPMS, DUER, état d’urgence
  • Les réunions le mercredi après-midi

Nous passons dix mois de l’année à courir après le temps. Nous rentrons chez nous mais notre journée n’est pas finie. Notre métier empiète sur notre vie privée. Nous manquons de capacité à prendre du recul. Combien d’enseignants profitent vraiment du week-end dans son entier ? Le vendredi soir, on finit le plus souvent exténués, on récupère et on se détend le samedi matin, mais dès le dimanche midi, le stress de l’éternelle question « Que vais-je faire demain ? » revient.

Nombre d’enseignants se trouvent déjà en état de grande souffrance avec des difficultés,  le plus souvent en lien avec des tensions liées aux relations avec les élèves, les parents, la hiérarchie… pouvant aller jusqu’au harcèlement.

Pourtant des solutions existent pour se protéger, car tel est l’enjeu en attendant que nos gouvernants prennent la véritable mesure de l’état déplorable dans lequel se trouvent notre éducation nationale et ses personnels et aient la volonté et le courage d’engager de véritables réformes qui nous sortent de ce qui, il faut bien l’avouer, ne marche pas depuis des années.

Cela va des simples conseils de bon sens jusqu’au reclassement.

Apprendre à dire non, savoir différer, il est parfois urgent d’attendre, se défouler, changer ses idées, s’octroyer de vraies pauses durant la journée, relativiser les problèmes rencontrés, ne pas s’isoler…

Mais parfois cela ne suffit pas, la pression est trop forte et l’aide qu’on serait en droit d’attendre de notre hiérarchie ne vient pas. Pire, parfois même elle retourne le problème et nous culpabilise, nous obligeant à chercher l’aide des conseils juridiques… un comble !

Poussé à l’extrême, il arrive même que la seule solution envisageable pour un collègue exténué ne peut être qu’une reconversion. Le problème c’est que le nombre de départs autorisés par l’administration est infime.

Le SNALC peut vous aider quelque soit le niveau de la difficulté rencontrée :

Le syndicat* et ses représentants élus, adjoints, directeurs en poste (pas de décharge à 100% au SNALC) qui ne comptent pas leur temps ni n’épargnent leur énergie pour la défense collective et individuelle des collègues restent à votre écoute. Pour cela un numéro de téléphone et une adresse mail pour nous joindre.

* Un syndicat est une association de personnes qui a pour but de défendre les intérêts professionnels et économiques de ses membres.

Le SNALC va encore plus loin pour ses adhérents.

Il nous offre l’Assistance et la Protection Juridiques pénales (agressions, diffamation, harcèlement) assurées par la GMF pour une économie nette d’impôts de 35 à 40 euros incluse dans votre adhésion.

Il a créé Mobi-SNALC, un dispositif destiné aux adhérents du syndicat souhaitant évoluer professionnellement au sein ou à l’extérieur de la fonction publique. Là où l’Éducation nationale ne propose rien aux personnels en souffrance, le SNALC, lui, agit.

Dans le 06 sera organisé durant un jour et demi, au cours de la dernière semaine précédent les vacances de février, sur un temps comptant pour la formation syndicale, ouvert à toutes et tous, une conférence débat** en présence de spécialistes sur le thème de la SOUFFRANCE AU TRAVAIL DES ENSEIGNANTS.

** La participation est ouverte à TOUTES et TOUS. C’est un droit reconnu aux fonctionnaires qu’ils soient stagiaires ou titulaires, syndiqué-e-s ou non.

Vous avez droit à 12 jours de stage de formation syndicale et à 3 demi-journées d’information syndicale par année scolaire. Vous serez donc rémunéré normalement. De plus, cela ne sera pas décompté comme réunion d’information syndicale.

Pour participer, il faudra envoyer un COURRIER à VOTRE IEN un mois à l’avance.

Les dates précises, les modalités d’inscription et le modèle de lettre à adresser à l’IA sous couvert de l’IEN vous seront transmis le moment venu.

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