Congrès académique du SNALC de l’académie de Nice : salle comble !

Devant l’affluence des collègues qui ont suivi le congrès du SNALC, il a fallu sortir les strapontins.
En rangs serrés dans la salle ne contenant pas moins de 150 places, les congressistes ont reconduit dans leurs fonctions la présidente Dany COURTE, la secrétaire académique Françoise TOMASZYK et le trésorier Pierre-Yves AMBROSINO.

Tout au long de la journée nous avons pu écouter les divers intervenants nationaux et académiques et les interroger sur les questions du moment qui préoccupent les enseignants.

Les interventions du président national, Jean-Rémi GIRARD ont été particulièrement appréciées. Interrogé à l’issue du congrès par Var Matin, nous reproduisons ci-dessous leur article du 29 mars 2019.

Jean-Rémi Girard, président du Syndicat national des lycées et collèges, est en congrès à Sophia Antipolis ce vendredi. Les réformes, la violence : tour d’horizon des sujets qui font bouger le SNALC.

Le Syndicat national des lycées et collèges revendique 14 000 adhérents en France, dont 6 à 700 dans l’académie de Nice. Son président, Jean-Rémi Girard, aujourd’hui en congrès à Sophia Antipolis, rejette l’étiquette qui colle souvent au SNALC : « Non, nous ne sommes pas de droite, contrairement à ce que des concurrents essaient de faire croire de façon un peu malveillante… compte tenu de la sociologie des personnels de l’Éducation nationale. Nous sommes un syndicat professionnel indépendant des partis et nous avons montré depuis de nombreuses années, par nos votes, que ce n’est jamais la couleur politique du ministre qui dicte notre position.

Pourquoi vous élever contre le poids accru du contrôle continu ?

Ce n’est pas notre priorité. Même si le baccalauréat, tel qu’il existe, n’est pas un grand succès, avec des taux de réussite qui masquent assez mal les taux d’échec à l’université ensuite. Notre problématique, c’est surtout la réforme du lycée qui l’accompagne. Où l’on dissimule des suppressions de postes tout en créant une architecture qui ne convient absolument pas. On n’a rien changé à la classe de seconde, celle qui pose le plus de difficultés. Et surtout, dans la voie générale, on fait un système où les élèves « choisissent » trois spécialités et doivent en abandonner une entre les classes de première et de terminale, ce qui est ubuesque. Une catastrophe pédagogique.

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Établissements des savoirs fondamentaux : inacceptable !

Depuis des années, les directeurs dénoncent leurs conditions de travail, le manque de reconnaissance et l’accumulation des missions, notamment celles «parasites» liées au fonctionnement de l’école.

En s’inspirant de la mission flash de la députée Cécile RILHAC, les députés ont intégré dans la loi fourre-tout du ministre un amendement censé répondre entre autres au malaise des directeurs : les établissements des savoirs fondamentaux. S’il n’est évoqué pour l’instant que quelques expérimentations, certaines rumeurs courent selon lesquelles le dispositif pourrait rapidement être généralisé. L’inquiétude gagne tous les collègues d’autant que la charge est sévère.

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Sale temps (de travail) dans l’éducation nationale

Le SNALC est perplexe, pour ne pas dire révolté, quant au rapport de l’Inspection générale des finances de février 2019 sur les régimes dérogatoires aux 35 heures dans la fonction publique d’Etat. D’après ce document, les CPE, les PsyEN et les agents administratifs et techniques de l’Éducation nationale, entre autres, bénéficient de régimes plus favorables en termes de temps de travail. Ces catégories travailleraient moins que les 1607 heures prévues par an. Et les préconisations suggérées sont donc d’augmenter ce temps et/ou supprimer des jours de congé.

La publication de ce rapport au moment où est présenté le projet de loi sur la réforme de la Fonction Publique n’est pas anodine. Ce rapport n’insiste pas sur le travail de ces personnels, la multiplication de leurs tâches, sur le travail « non visible ». On se sert de ces chiffres pour faire le « buzz » et ainsi mieux frapper dans le dos les fonctionnaires, avec la volonté de les jeter en pâture à une opinion publique que l’on cherche à manipuler. Ce rapport, comme d’autres déclarations, visent à brûler la maison du Service Public… Le SNALC ne laissera pas faire et défendra les conditions de travail des agents.