États généraux du numérique : où est le tiers état ?

Le compte rendu du SNALC

Le premier jour des états généraux du numérique aura vu se succéder une foule d’interlocuteurs tous plus passionnants les uns que les autres.

L’UNESCO s’exprima, suivi du secrétaire général de l’OCDE, suivi lui-même d’un membre du Conseil de l’Europe. Car ils sont « les grands témoins » du futur du numérique dans l’enseignement. Ne riez pas. Non, vraiment. Ne riez pas. Attendez au moins quelques lignes.

Un propos fut particulièrement marquant. Il fut prononcé par le secrétaire général de l’OCDE. Vous savez, l’organisme qui évalue les systèmes éducatifs à travers PISA. En substance, ce brave homme nous expliqua que dans les pays où il y a eu un investissement massif dans le numérique à l’école, les résultats au test PISA ont baissé. Ils sont même moins bons que dans les pays où l’on n’utilise pas le numérique. Jusque-là, le SNALC ne fut pas étonné. Mais la conclusion tirée par cet homme d’importance est que cela est dû au manque de formation des enseignants qui n’ont pas su tirer profit de cette nouvelle technologie.

On le voit : très tôt dans ces états généraux, la barre était placée à une hauteur impressionnante.

Après ces témoignages, les débats s’ouvraient sur les cinq axes de réflexion des états généraux.

Lire la suite

Protection de la santé des agents : préavis de grève intersyndical

Lettre intersyndicale du 5 novembre 2020

Monsieur Jean-Michel BLANQUER
Ministre de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports
110 rue de Grenelle
75357 Paris cedex 0

Objet : préavis de grève

Monsieur le Ministre,

La situation sanitaire liée à la propagation de la pandémie de la COVID-19 nécessite une protection totale et complète de la santé des agents publics. Cette obligation réglementaire est de la responsabilité des employeurs publics qui doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer cette protection.

Or nous ne pouvons que constater et regretter que ce ne soit pas toujours le cas.

Lire la suite

Carte scolaire 2020 : le casse-tête de l’absurde

L’année dernière, le Président de la République déclarait qu’aucune école ne fermerait sans l’accord du maire, dans les communes de moins de 5000 habitants.

Au début du confinement, notre Ministre surenchérissait en proclamant qu’il n’y aurait à la rentrée « aucune fermeture de classe en milieu rural sans l’accord du maire ».

Le 7 avril 2020, dans l’optique de tenir ses promesses, le Ministre annonçait une dotation supplémentaire de 1248 postes. Outre le fait qu’environ la moitié de ces postes ne sont pas pérennes, cette mesure a apporté son lot d’inégalités, voire d’injustices : tout fraîchement élus ou encore en campagne pour le second tour des élections, les élus de communes rurales n’allaient certainement pas avaliser une fermeture de classe dans leur village.

Ainsi, dans un département, 30 fermetures de postes prévues ont été neutralisées par cette disposition : certaines écoles, malgré la fermeture d’une classe, se seraient retrouvées avec des effectifs moyens de 22 élèves. C’est dire à quel point les effectifs sont bas aujourd’hui dans ces écoles alors que des classes qui auraient dû ouvrir au regard de leurs effectifs trop élevés sont restées fermées, laissant enseignants et élèves face à une situation des plus inéquitables. Ici, les élèves sont à 30 par classe alors que quelques villages plus loin, ils sont 18 seulement !

Lire la suite