Le mot du président : résister !

J’aimerais pouvoir vous souhaiter une bonne année 2023, mais ça part mal.

Après une période d’observation, voici le retour des réformes qui vont nous faire suer pendant des mois pour un résultat au mieux nul — mais un résultat négatif est plus probable. La voie professionnelle avait ouvert le bal, et de groupe de travail en consultation, on comprend de moins en moins où l’on veut aller, sinon dans un monde où l’on fait des économies sur le dos des collègues. Même les entreprises ne semblent pas emballées par l’augmentation des périodes de stage : c’est dire l’engouement général…

Le collège prend la suite, avec cet incroyable raisonnement : puisque de trop nombreux élèves arrivent avec des difficultés en français et en mathématiques en sixième, on va réformer la sixième. Et mettre en place l’heure de soutien la plus compliquée à organiser de toute l’histoire du système éducatif. D’autant qu’on ne peut absolument pas se fier à ce que nous dit le ministre. C’est le même qui affirme un jour que l’augmentation de salaire concernera « tous les enseignants », et qui le lendemain rectifie en signalant que non, ce seront les 20-25 premières années de carrière. Autant dire qu’on est inquiet sur les « petits groupes » promis : ça va encore finir en nous demandant d’utiliser la marge horaire, le tout dans une dotation en baisse.

Dans le même temps, on consolide l’idée la plus atroce des réformes récentes : le fumeux cycle 3, où l’on fait de la réunionite tous azimuts, où des professeurs des écoles qui n’en veulent pas vont devoir aller assurer des heures en collège, heures qu’on essaiera probablement de leur faire passer pour une « revalorisation ». Pour les professeurs de collège, ce sera concertation, blablatologie et évaluationite. On attend toujours que le ministre explique sur quelle discipline il prend cette heure, d’ailleurs, puisque l’horaire élève ne devrait pas augmenter. Pour annoncer les jolies choses, il y a du monde, mais pour expliquer les contreparties, le courage fait défaut.

Au passage, un petit coup sur les classes préparatoires aux grandes écoles, avec l’annonce d’une réforme de la réforme des prépas ECG. La précédente était catastrophique, ce sont les mêmes personnes qui vont s’occuper de la suivante… qu’est-ce qui pourrait mal se passer ?

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Évaluation d’école : ne vous laissez pas imposer n’importe quoi !

Le SNALC est opposé aux évaluations d’école et a réclamé leur arrêt définitif en intersyndicale.

Pour le SNALC, ces évaluations sont un moyen à peine voilé de surveiller les équipes pédagogiques et de mettre en concurrence les écoles alors qu’il y a bien plus urgent et impératif à faire pour améliorer les résultats et le bien-être des élèves.

En tout état de cause, les PE n’ont pas attendu ce lourd dispositif imposé par un Club d’Experts en Évaluation (le CEE) pour identifier leurs besoins et ceux de leur école.

Le déroulé de ces évaluations d’école peut d’ailleurs rapidement s’apparenter à une intrusion individuelle et s’avérer être une nouvelle atteinte à notre liberté pédagogique.

Que ce soit en amont, pendant ou après le processus, une évaluation d’école se fait au prix de plusieurs heures de réunions, qui viennent généralement s’ajouter à nos obligations de service déjà bien chargées.

Vous trouverez ci-dessous des situations auxquelles les professeurs des écoles peuvent être exposés dans le cadre des évaluations d’écoles.

Si vous vous retrouvez dans un de ces cas de figure, ou pas, car cette liste est loin d’être exhaustive, n’hésitez pas à contacter le SNALC.

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