Un taux d’encadrement trop contraignant

Au bulletin officiel du 29 juin 2023 est parue une circulaire concernant les conditions d’organisation des sorties scolaires dans les écoles, collèges et lycées. Elle vient remplacer la circulaire du 27 septembre 1999 qui avait fait l’objet de légers ajustements en 2005 et 2013. Les remontées de terrain concernant le taux d’encadrement montrent un point litigieux.

En effet, les classes de maternelle ne sont plus concernées par les sorties de proximité : le taux d’encadrement applicable est désormais celui d’une sortie scolaire sans nuitée. Ainsi, un trajet qui s’effectue soit à pied, soit en car spécialement affrété pour la sortie scolaire, sur un lieu situé à proximité de l’école pour une durée globale qui ne dépasse pas la demi-journée de classe voit son taux d’encadrement passer à 2 adultes pour 16 élèves, dont le PE de la classe, puis 1 adulte supplémentaire pour 8 élèves. Même la présence d’un ATSEM, retiré parfois d’une autre classe, ne suffira plus. Faudra-t-il annuler les sorties de proximité par manque de parents disponibles et fiables ? Impensable pour le SNALC.

Des classes ne peuvent plus aller en motricité quotidiennement car la salle se situe à quelques centaines de mètres, et comment trouver deux adultes volontaires chaque jour ? À cela, il faut ajouter les sorties à la bibliothèque, la ludothèque, le gymnase… Enfin, les sorties de classes mixtes maternelle-élémentaire sont soumises à ce même taux.

L’impact d’une telle circulaire contredit clairement toutes les directives comme « l’école dehors », le développement de l’EPS et la pratique d’activités artistiques.

Pour un enseignement obligatoire doit-on compter sur le volontariat ? Les professeurs des écoles en maternelle doivent-ils passer leur temps, déjà réduit par la charge de travail administrative et scolaire, à chercher des accompagnateurs ?

Il est clair que cette situation est impossible. Le SNALC dénonce cet état de fait et exprime de vives inquiétudes concernant ce nouveau taux d’encadrement. Il est encore temps de le revoir dans l’intérêt de tous, enseignants et élèves.