Archives de catégorie : Carrière

Rendez-vous de carrière : l’heure du bilan

Le SNALC a été reçu début janvier par l’Inspection Générale dans le cadre d’un travail d’évaluation sur la réforme PPCR qui n’avait pas encore été fait. Il s’agissait plus particulièrement de dresser un bilan des rendez-vous de carrière cinq ans après leur mise en application. L’occasion pour le SNALC premier degré d’exprimer ses plus vives réserves quant à la pertinence du produit.

Le SNALC premier degré n’a pas hésité à rappeler le manque d’objectivité de l’évaluation mise en place et l’opacité autour des critères d’attribution des avis et de l’appréciation finale. Il en résulte un sentiment d’une immense injustice par bon nombre de professeurs des écoles qui se sentent parfois humiliés par ce qui s’apparente à de la déconsidération. Rappelons qu’un DASEN peut s’opposer à une promotion de grade dans le cadre d’une sanction disciplinaire. Une appréciation “À consolider” ou même « satisfaisant » qui empêche un collègue d’avancer, (encore plus au 9ème échelon qui conditionne le passage à la HC), est justement souvent vécue comme une sanction disciplinaire.

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Projet de réforme des retraites : Vis ma vie de PE et on en reparle !

Après le projet Delevoye et la retraite à points, le problème des retraites des PE n’est toujours pas considéré comme il se doit dans ce nouveau projet.

Le SNALC ose le dire : enseigner aujourd’hui n’a plus rien à voir avec enseigner il y a 40, 30, voire même 20 ans. Les élèves ne sont plus les mêmes, les attentes de l’institution non plus, et la déconsidération de notre profession est un fait. Enseigner ne fait plus rêver : la faiblesse de nos rémunérations contribue au problème de l’attractivité et le recul de l’âge légal rebutera davantage de candidats au professorat

Une décote assurée

Le nombre d’annuités requises pour une retraite à taux plein passerait de 42 à 43 pour ceux nés à partir de 1965, alors que cela ne concernait que ceux nés à partir de 1973. Cependant, en ayant commencé à enseigner vers 25 ans, il faudra atteindre 68/69 ans pour avoir tous ses trimestres. Donc le maintien à 67 ans de l’âge limite est une pure hypocrisie.

Et quand on lit que l’on pourra travailler jusqu’à 70 ans pour combler le manque de trimestres, on se croirait dans une dimension parallèle !

À l’heure actuelle, beaucoup de nos collègues partent sans avoir tous leurs trimestres requis car ils n’en peuvent plus. La décote se généralise dans notre corps de métier : à 62 ans, beaucoup sont contraints, physiquement et psychologiquement, de s’arrêter. Alors imaginez à 64, 68, 70 ans !

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Professeurs, vous êtes aussi grillés !

Bien sûr, ni le référentiel (2013) ni le PPCR (2016) ne datent de cette année. Mais nous avons désormais assez de recul pour affirmer que la gestion de la carrière des professeurs à l’aune des compétences montre combien ces dernières peuvent être nuisibles et totalement injustes.

Les moins de vingt ans ne connaissent ni la note pédagogique, obtenue par une inspection, ni la note administrative reflétant notre implication ou notre rayonnement au sein de l’établissement. Ils ignorent aussi le grand choix ou l’ancienneté.

Certes, le système était imparfait. Mais la tentative d’objectiver le mérite d’un professeur par une grille de compétences relève de la gageure.

Le plus gros souci, en réalité, est que le référentiel mis en place par le ministère noie la maîtrise disciplinaire dans des compétences oscillant entre évidences lénifiantes et aberrations dogmatiques. Malheureusement, ce référentiel a des conséquences plus que fâcheuses.

Il a présidé à la refonte des concours d’enseignement où la rectitude du petit doigt sur la couture du pantalon est une compétence tout aussi importante que la connaissance des contenus de la discipline.

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