LE PACTE, un énième affront

« Le chantage au « travailler plus pour gagner plus » envers un métier paupérisé relève d’une volonté de nuire sciemment à des êtres humains. » Jean-Rémi Girard, Président du SNALC

Ne nous y trompons pas : signer le pacte revient à signer un contrat pour lequel nous ne connaissons pas toutes les clauses.

Ne signez pas et ne vous engagez pas à la va-vite sans savoir de quoi il retourne.

S’engager dans des missions supplémentaires qui jusque-là pouvaient être exercées sans Pacte (comme les stages RAN et l’école ouverte), c’est prendre le risque de perdre les avantages qu’elles présentaient jusqu’alors. Ces missions existeront toujours en dehors du pacte. Accepter le pacte, c’est renforcer l’idée que nous ne faisons que 24h par semaine et sommes toujours en vacances.

Le SNALC vous explique.

Une « brique », c’est une mission forfaitaire annualisée (avec une IMP de 1250 euros brut, non imposable). Dans une brique, il y aura (parfois) des heures décomptées (comme le face à face pédagogique, les 18h de soutien en 6e) et des heures non décomptées car annualisées (préparations, réunions, concertations, etc.). Ces heures invisibles et conséquentes, comme les heures autour des 18h de soutien en 6e) ne seront déductibles de RIEN, donc pas des 108h, alors que nous les dépassons largement et que ce dépassement n’est ni pris en compte, ni rémunéré.

Les différentes briques du 1er degré
  • Soutien en 6e (18h devant élèves, pas de volume horaire spécifique pour la réunionite)
  • Dispositif devoirs faits en collège (24h devant élèves)
  • Stages RAN et école ouverte (24h devant élèves sur les congés scolaires)
  • Soutien aux élèves rencontrant des difficultés dans les savoirs fondamentaux (24h, en plus des APC)
  • Coordination et prise en charge des projets d’innovation pédagogique (pas de volume horaire spécifique)
  • Appui à la prise en charge d’EBEP (pas de volume horaire spécifique)
Attention au piège !

S’il n’est pas obligatoire de prendre la mission soutien en 6e pour pouvoir prétendre à une ou d’autres missions, il existe une priorité politique forte sur cette mission. Cela risque d’entraîner des pressions hiérarchiques et des interprétations erronées.
Les PE s’engageant sur les 18h en 6e risquent de faire basculer les 18h d’animation pédagogique et formation sur les mercredis après-midi.

La lettre de mission annuelle

S’engager sur une mission du pacte, c’est signer une lettre de mission rédigée par le directeur ou la directrice, qui a pourtant bien évidemment d’autres choses à faire en cette période.
Il n’y aura pas de missions pour tout le monde et cela va immanquablement créer des tensions.
Attention : si un PE venait à ne faire que 10h sur les 18h par exemple, le contrat serait rompu, ce qui est une faute professionnelle pour « service non fait ».

Bref, vous l’aurez compris, plus on avance dans le pacte, et plus on voit que c’est une catastrophe. De nombreux points révèlent des contradictions entre textes règlementaires, des usines à gaz hallucinantes, de multiples possibilités de pressions, tensions, conflits, incompréhensions aboutissant à de sérieux risques psycho-sociaux.

Le SNALC maintient évidemment son appel collectif à ne pas signer le pacte pour obliger le ministère à revoir sa copie !

SNALC Nice premier degré

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *