Lancé le 23 avril, le «petit-déjeuner à l’école» a reçu un accueil assez mitigé : salutaire pour les uns, il déresponsabilise les familles pour les autres. Pour le ministre, «On n’étudie pas bien si on a le ventre vide». Pour le SNALC, ce dispositif pose des questions à la fois organisationnelles, pédagogiques et sociales.
Cinq enfants par classe viennent étudier avec le ventre vide. Pour diverses raisons allant de difficultés d’ordre social au manque d’appétit lorsque l’on est levé très tôt le matin. La mesure lancée par le M. BLANQUER a donc pour objectifs de donner des habitudes aux enfants et d’être incitative à l’égard des familles. Pour ce faire, deux petits-déjeuners seraient pris à l’école chaque semaine. Lire la suite
Le SNALC salue le retrait des dispositions créant l’école du socle (aussi nommée établissements des savoirs fondamentaux) du projet de loi « École de la confiance ». Il apprécie que le ministre fasse preuve de bon sens dans cette affaire, après avoir tout de même tenté par tous les moyens de faire passer cette disposition.
Le retrait intégral de cet article était une demande forte et étayée que nous avons portée auprès du ministère et des élus depuis le début.
Le SNALC demande que l’école du socle ne revienne pas par la fenêtre, par exemple lors de la commission mixte paritaire.
Le SNALC propose que, la prochaine fois, le dialogue social soit mené dans le bon ordre et qu’on ne découvre pas au détour d’un amendement à l’Assemblée une disposition aussi énorme et qui n’avait fait l’objet d’aucune concertation avec les organisations représentatives.
Le carnet des réussites en dit long sur la vision que le système a de l’élève, un système qui l’endort sous couvert de bienveillance plutôt que de le confronter à ses lacunes pour les solutionner. L’effort et le dépassement de soi n’ont plus cours. Des pratiques quotidiennes enveloppantes font naitre un sentiment de toute puissance : l’élève sait tout… jusqu’au collège, véritable douche froide. A l’école, les lacunes, rebaptisées «compétences en creux» pour amoindrir leur impact sur l’ego des parents et de leur enfant prodige, doivent être masquées. Ainsi, pour ne pas stigmatiser l’échec, on le gomme simplement. Au SNALC, nous pensons que l’élève a besoin d’être confronté à ses erreurs pour en prendre conscience et évoluer. Nous respectons l’élève et lui devons la vérité. Au lieu de cela, le carnet des réussites se propose de le duper. C’est intolérable.
La mécanique du mensonge
Le carnet des réussites est simple et ainsi, la dissimulation opère : il est initialement vide. Puis, en y collant des vignettes relatives aux compétences acquises, le Professeur des Écoles le remplit progressivement. Un élève en grande difficulté n’aura que 2 pages remplies, un élève moyen 6 pages, et un bon élève 12. Les parents ne pourront que s’extasier devant tant d’items atteints, n’ayant aucun regard sur ce qui n’est pas maitrisés.
En maintenant les parents dans l’ignorance, on s’assure de leur docilité. Ils ne s’offusqueront pas devant la hiérarchie.