Une grève pour défendre l’avenir des jeunes Concerne le second degré, les actions dans le premier degré restent à définir. Continuez de nous envoyer vos avis : contact@snalc06-ecoles.info
Le SNALC, qui constate l’inefficacité des journées de grève « classiques », appelle une nouvelle fois à la grève au moment des examens et met en débat auprès de l’ensemble des organisations syndicales représentatives la question de ses modalités (TPE, CCF, épreuves de langue vivante, épreuves terminales, surveillances, corrections…).
Le SNALC, syndicat représentatif, protègera les personnels dans l’action, qui seraient soumis à des pressions ou à des menaces
Voici quelques réponses aux questions posées. S’il en reste, n’hésitez pas à nous adresser vos demandes à : gesper@snalc.fr Lire la suite
Lorsque Jean-Michel BLANQUER remplaça Najat VALLAUD-BELKACEM, quelque espoir fut permis. Le discours allait dans le bon sens et le dialogue, qui avait été précédemment impossible, se renouait. Depuis, le ministre arrivé en annonçant qu’il ne ferait pas de grandes réformes a eu le temps de passer à l’action. Et le SNALC s’est clairement positionné. Il est prêt à agir. Mais notre syndicat, loin de tout dogmatisme, tenait à consulter ses adhérents avant d’entreprendre quoi que ce fût. Voici les résultats de cette consultation.
LE JUGEMENT EST SÉVÈRE
En un peu moins de deux ans, mais avec de nombreuses transformations effectuées, nos adhérents se sont fait une opinion. Et, sur l’ensemble de l’oeuvre de Jean-Michel BLANQUER, le jugement est plutôt sévère (58% d’avis négatifs). Les rares points positifs – programmes de collège, relatif retour sur la réforme du collège, possibilité offerte de revenir sur la réforme des rythmes et soutien affiché (sans moyens) aux langues anciennes – ne pèsent pas lourd face aux profondes mutations mises en place. Et la manière de faire n’améliore sans doute rien. Certes, l’on est loin de la morgue affichée lors de la précédente mandature. Mais, la communication ne passe plus. Le discours est positif. Il est à des années lumière des actes. Voir diagramme 1 « Jugement Global ».
Aujourd’hui, se référer à ORWELL pour analyser la communication politique se situe quelque part entre le cliché et l’évidence. On privilégie l’efficacité médiatique.
Que les contenus réels soient parfois très éloignés des mots employés va de soi. «La guerre, c’est la paix». «L’ignorance, c’est la force»… Une perte de pouvoir d’achat, c’est une revalorisation. Une fusion d’académies, c’est de la « proximité». La bienveillance, c’est la malveillance. Bref : la méfiance, c’est la confiance.
Mous n’avons certes pas attendu Jean-Michel BLANQUER pour voir le ministère de l’Éducation nationale se transformer en ministère de la communication. Mais il faut avouer qu’on a franchi un cap depuis son arrivée. Ainsi, on n’a pas hésité l’an dernier à auditionner les syndicats représentatifs pour préparer le dossier de presse de la réforme de la voie professionnelle. Aucun projet de texte n’a été soumis à l’époque : juste de la com’. Les textes arrivent après.
C’est qu’il faut être connecté 24h/24 pour suivre les nouveautés de la politique éducative. Une visite, une annonce. Une radio, une nouveauté. Nous commençons à nous demander si nous sommes les seuls à découvrir la politique menée au fil des interventions médiatiques, et si les services du ministère eux-mêmes ne se retrouvent pas, parfois, dans une totale improvisation.
Un exemple parmi d’autres : la demi-heure d’art oratoire en troisième. Une belle annonce, interministérielle, vive les vertus du théâtre, vive la culture. À l’arrivée ? Rien. Aucune mise en place à la rentrée prochaine. Le ministre a tout simplement menti. Mais, ce n’est pas grave : on envisage déjà de faire commencer les cours plus tard ! Et de mettre du sport l’après-midi ! Il n’y aura donc plus de temps pour faire cours, mais on s’en moque : la com’ est belle. Ça débat, ça discute, ça occupe le terrain. On voit très bien que l’objectif non avoué, c’est de réduire les vacances, mais la communication passe mieux quand on parle de sport.