Dernières nouvelles du Pacte

à lire avant de s’engager à quoi que ce soit
Jean-Rémi GIRARD
Président National du SNALC

Alors que vos chefs d’établissement, directions d’école et IEN commencent à vous transmettre des informations sur le pacte, voire vous incitent à le prendre ou vous demandent dès à présent de vous engager, les échanges entre les organisations représentatives et le ministère révèlent que beaucoup de zones d’ombre existent encore.

Le SNALC vous informe des réponses données par l’administration mardi 13 juin 2023, lors du Comité Social d’Administration Ministériel auquel il siégeait en tant qu’organisation représentative. Un autre comité aura lieu mardi 20 juin sur le décret cadrant les remplacements de courte durée, et une note de service sur le pacte doit également être rédigée.

Le SNALC rappelle qu’il s’oppose au pacte, qui ne répond pas à notre revendication d’un rattrapage salarial sans contrepartie, et qui crée une première forme d’annualisation d’heures d’enseignement dans le premier comme dans le second degré. Il appelle donc l’ensemble des collègues à ne pas le signer.

Une répartition des missions non contraignante mais contraignante quand même

Les projets de décret et d’arrêté ne priorisent en rien telle mission par rapport à telle autre, et n’imposent pas règlementairement de devoir prendre par exemple des remplacements pour avoir accès à devoirs faits. De même, ils n’indiquent pas que le pacte de la voie professionnelle devrait forcément comporter 6 « briques » qu’il faudrait toutes prendre.

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CSA ministériel du 13 juin 2023 : déclaration du SNALC

Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration, Mesdames et Messieurs les membres élus du comité,

Le SNALC fera court, contrairement au ministère qui a produit un diaporama de 55 diapositives sur le pacte pour tenter d’en expliquer le fonctionnement. Il n’y a aujourd’hui aucune prise de conscience par le gouvernement de l’état réel de l’Éducation nationale et de ses personnels. Il n’y a aucune priorité donnée à l’École, ni budgétaire, ni humaine. Il n’y a aucune revalorisation de nos métiers, puisque la majorité d’entre nous, à travail constant, allons perdre en pouvoir d’achat. On fait passer les professeurs, CPE et psychologues pour des feignants qui pourraient quand même en faire davantage ; on charge encore la barque des directions d’école ; on maltraite les AESH et les AED en les plaçant dans une précarité forcée.

Qu’on arrête l’enfumage communicationnel, et que le gouvernement et le président de la République présentent leur politique pour ce qu’elle est : une politique du « travailler plus pour gagner plus », une politique qui aggrave la crise des recrutements, une politique anti-humaniste et déconnectée. Une politique qui ne se demande jamais ce qu’elle peut faire pour l’École. Une politique qui a fini par vider de son sens le mot « politique ».