Le président doit arrêter son stand-up sur l’École

Le SNALC rappelle que l’École, qui connaît actuellement une grave crise, est un sujet sérieux et qui mérite mieux que les coups de com’ du président de le République.

Ce n’est pas en lançant une annonce par jour, non concertée, y compris visiblement avec le ministère de l’Éducation nationale, qu’Emmanuel Macron va améliorer un système scolaire qu’il a largement contribué à dégrader depuis 2017.

Accueil pédagogique au collège de 8h à 18h, réduction des vacances d’été, intervention des chambres de commerce et l’industrie devant des élèves de 12 ans, hausse du taux de scolarisation en très petite section juste en claquant des doigts : tout ce gloubi-boulga communicationnel parasite le travail que les acteurs de l’École, à commencer par un syndicat représentatif comme le SNALC, mènent pour essayer d’éviter que notre système éducatif coule définitivement.

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Ne notez pas les enfants, vous serez notés par leurs parents

Très tendance en 2023, les enseignants se voient notés par des parents qui n’acceptent, pour autant, plus depuis bien longtemps que leur douce progéniture soit elle-même notée « à l’ancienne » par la maîtresse ou le maître. Le SNALC, s’il n’espère plus, douce utopie, que les parents d’élèves reviennent à la raison, souhaite en revanche plus que jamais que l’institution puisse les y contraindre.

Notés au stylo rouge, marqués au fer rouge

Les temps changent et sans verser dans la nostalgie du désuet idyllique, force est de reconnaître que l’époque est porteuse de paradoxes dont on ne saurait s’accommoder. Osez noter en primaire un élève, d’une note factuelle et indiscutable, basée sur une grille clairement établie et ce ne seront pas les parents qui vous tomberont dessus dans un premier temps, mais l’IEN. Tout simplement pour lui éviter d’être à son tour importuné par les parents d’élèves dont il convient de ménager la susceptibilité, leur descendance étant exempte de tout défaut. Et ainsi, pas de vague. Le prétexte affiché est une bienveillance qui se veut en réalité le fard des lacunes qu’on ne nommera pas comme telles.

En revanche, cette bienveillance n’est pas dévolue aux professeurs des écoles : diatribes et prose dépréciative à leur égard et encontre peuvent se lire sur la toile sans chercher trop longtemps. Ces commentaires ouvertement malveillants et sans le moindre détour foisonnent dans les avis Google relatifs aux établissements scolaires : les restaurants y ont droit depuis longtemps, plus récemment les médecins et d’autres corps de métier. Il ne manquait plus que les professeurs des écoles. C’est chose faite.

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