Le SNALC et le premier degré

LES CP/CE1 À DOUZE
Le SNALC a toujours défendu une approche non dogmatique du métier. Lors de la présentation du projet, le SNALC a salué le protocole d’évaluation qui était proposé dès la mise en place du dispositif. Le SNALC souhaite, de manière générale, que l’on expérimente et analyse avec objectivité les dispositifs et autres projets pour évaluer leur pertinence et leur efficacité. Alors, et alors seulement, on pourra juger de la pertinence de les développer davantage ou non. Fidèle à sa ligne, raison et réflexion plutôt qu’émotion et idéologie, le SNALC estime que le déploiement au CE1 de la mesure doit tenir compte du bilan de l’expérimentation en CP de cette année. En effet, si l’impact sur les résultats des élèves semble être positif, il ne faut pas pour autant sous-estimer les problèmes qui en ont découlé dans certaines écoles ou certaines régions. Rappelons d’ailleurs que le dispositif a induit des fermetures de classes en maternelle et dans le milieu rural, en contradiction avec certaines promesses ou annonces. Nous ne pouvons que déplorer ces mesures de carte et relever le paradoxe : puisque le nombre d’élèves par classe influe sur la réussite de ces mêmes élèves, pourquoi seules les classes de REP plus sont-elles concernées ?

PPCR ET HORS CLASSE
Le SNALC a voté contre le PPCR, dénonçant une fausse revalorisation et soulignant le manque d’équité de traitement. Certaines mesures (faussement) attractives sur le papier ont réussi à berner de nombreuses organisations syndicales. Mais, le SNALC avait, à juste titre, évoqué sa crainte d’un manque d’équité et d’objectivité dans le passage à la hors-classe ou à la classe exceptionnelle. Aujourd’hui, bon nombre de collègues se rendent compte à quel point la crainte était justifiée. Le SNALC dénonce donc fermement le système d’appréciation laissée à la liberté de l’IEN qui permet de donner un jugement de valeur basé sur des critères aléatoires qui n’ont de fait rien à voir avec le mérite et la reconnaissance de la qualité du travail accompli. Cet avis pénalise certains enseignants ainsi privés de l’avancement qui leur est dû et permet à d’autres plus « chanceux » d’obtenir leur passage en hors classe. Où est l’équité dans une telle façon de procéder ?

L’appréciation, en plus d’être subjective, dépend de quotas d’attribution et, cerise sur le gâteau, elle est définitive ! Autrement dit, l’appréciation finale correspond ni plus ni moins à un tirage de dés. Inadmissible. Si l’on pouvait se réjouir avec le PPCR de la fin des inspections aléatoires, de la fin des pressions sur les collègues que certains inspecteurs utilisaient par la même occasion, de la fin de l’influence de la note sur l’avancement, nous sommes retombés dans un système pire encore. Ce procédé est la porte ouverte à toute sorte de passe-droits, de chantages, et de discriminations en tout genre que le SNALC condamne fermement.

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